On se retrouve aujourd’hui pour un sujet très important à mes yeux, surtout quand on fait partie de cet univers entre ces nouvelles formes de thérapies, et cette forme de spiritualité dont on entend énormément parler. C’est un sujet qui me tient à coeur, de par mon expérience personnelle et professionnelle dans ce milieu.
Je vais commencer par vous parler de mon expérience dans ce milieu, de l’importance du discernement et de l’ouverture d’esprit, des dérives dont j’ai pris conscience et que j’ai rencontrées.
On va parler, aussi, de cette quête de vérité absolue, de ce que j’en pense, et surtout, d’apprendre à s’écouter et à se faire confiance, pour pouvoir trouver ses propres réponses en soi.
Un sacré programme, pour cet épisode, mais j’avais vraiment à coeur de partager autour de tous ces sujets.
Bien évidemment, tout ce que je m’apprête à partager ici découle de ma vision des choses, de l’expérience que j’ai vécue à travers mon propre prisme. L’un des messages que j’ai envie de transmettre dans cet épisode commence ici.
Je ne détiens aucune vérité, si ce n’est la mienne.
Je te souhaite une belle écoute, et la bienvenue, dans ce nouveau voyage, à travers les astres.
Mon expérience dans le monde de la spiritualité et des thérapies alternatives
Je me suis retrouvée, presque happée, par ce milieu, dans cette émergence de nouvelles thérapies, il y a tout juste deux ans.
Au début, avec la découverte du développement personnel, dont l’approche ne me parle plus du tout aujourd’hui, mais qui m’a permis de faire mes premiers pas avec l’introspection.
Ca a été ma porte d’entrée, comme pour beaucoup de personnes. Et, très vite, je me suis retrouvée mêlée avec des approches plus “spirituelles”.
J’ai toujours été très ouverte d’esprit, très curieuse, aussi, mais dans mon éducation, il n’y a jamais réellement eu de place pour toutes ces croyances, autour de l’univers, autour des énergies.
Ma toute première expérience thérapeutique
Ma toute première expérience thérapeutique a été une séance de Communication Quantique, ça a été l’expérience qui a déclenché mon introspection, et ça m’a ouvert un portail vers un tout nouveau monde dont je ne connaissais rien, dont je n’avais presque jamais entendu parler.
A partir de ce moment-là, quand je replonge dans les souvenirs de cette période, j’ai comme la sensation que la vie m’a placé tout un panel d’opportunités et d’expériences thérapeutiques, que j’ai saisies, qui semblaient arriver de nulle-part.
C’est comme ça que j’ai continué à vivre des expériences de Com Quantique, mes premiers soins énergétiques...
Juste par curiosité.
C’est comme ça que je me suis retrouvée inscrite à ma première retraite, avec aucune idée de ce dont il s’agissait. Moi, je pensais juste partir dans une sorte de colonie pour adultes (oui, oui, vraiment haha).
Je me suis juste laissée porter, en fait.
Par la vie et par toutes les opportunités qu’elle me montrait, sans me poser aucune question. Juste en étant curieuse, et en ayant cette envie de vivre de nouvelles expériences.
Et surtout, de me découvrir, à travers ces expériences.
J’ai vécu une année transformatrice. Et je pèse mes mots.
En l’espace de quelques mois, je me suis métamorphosée, et ma vie avec. Tout mon mode de vie, ma manière de penser, mes relations, mes passions, tout s’est bousculé – dans le bon sens – et j’ai été tellement fascinée par tout ce que ce milieu m’offrait, que j’ai commencé à vraiment m’immerger dans tout cet univers de thérapies alternatives.
Quelques mois après ma découverte de l’introspection, je me formais déjà à l’énergétique, à la Com Quantique, alors que je n’aurais jamais imaginé que ce soit possible, quelques mois auparavant.
En fait, toute cette sphère autour du développement personnel et de l’énergétique ont ouvert un champs des possibles immense. Ca a été incroyable, et en même temps, ça m’a amenée à perdre toute notion de discernement.
Je suis toujours tombée sur des personnes très bienveillantes, sur des formatrices très ouvertes qui n’imposaient pas leur vérité.
Et heureusement.
Parce que j’aurais été incapable, à ce moment là, de faire la part des choses entre ce que je croyais, ce à quoi je m’ouvrais, et ce que toutes ces personnes autour de moi m’affirmaient.
La perte de mon discernement
Il m’a fallu plus d’un an d’introspection pour prendre conscience que j’avais perdu mon discernement.
Que j’accordais trop de place à l’ouverture d’esprit et à la curiosité, que je ne remettais plus rien en question.
Et ça peut être dangereux, surtout si on ne tombe pas sur les bonnes personnes.
Ce qui, encore une fois, n’a pas du tout été mon cas, et j’en suis reconnaissante.
Je trouve qu’aujourd’hui, on confie notre santé mentale à des pratiques dont on ignore tout.
Et, bien que j’ai personnellement vécu de très belles expériences, aujourd’hui, je trouve ça d’une certaine manière dangereux.
L’ouverture d’esprit, c’est une qualité essentielle pour moi. C’est ce que je recherche en priorité, je crois, chez les personnes qui m’entourent, c’est une qualité à laquelle je prête beaucoup d’importance.
Mais, à toujours chercher l’ouverture d’esprit, on en oublie parfois cette notion de discernement.
Le discernement
Le discernement, c’est cette capacité à prendre du recul, de la hauteur.
A faire preuve de bon sens, à avoir un certain sens critique, à discerner ce qui, selon nous, est vrai de ce qui est faux.
Quand on aime l’ouverture d’esprit, on a tendance, surtout dans ce milieu, à ne se fermer à rien, à s’ouvrir à tous les nouveaux possibles qui s’offrent à nous. Et à croire tout ce qu’on entend.
Pour moi, sans discernement, il n’y a tout simplement pas de réelle ouverture d’esprit.
C’est un équilibre à trouver entre les deux. Pour ne pas s’enfermer dans une vision limitée et limitante, mais ne pas non plus pendre pour une vérité toutes les informations qui viennent à tout.
Toujours garder à l’esprit qu’on perçoit et qu’on comprend les choses à travers notre propre prisme. Qu’on perçoit le monde à travers nos propres biais cognitifs, à travers la subjectivité de nos sens, de nos processus psychiques.
On en vient à cette fameuse quête de vérité.
Je crois – et, encore une fois, ce n’est que ma vision – qu’on n’aura jamais accès à la vérité qui se cache derrière la vie, et derrière le monde qui nous entoure.
Je crois qu’on n’en est incapable, parce qu’on a tous ces biais et tous ces prismes qui nous empêchent de voir la vie, de voir le monde, tels qu’ils sont réellement.
Et, ce n’est ni une bonne, ni une mauvaise chose.
C’est juste comme ça, en fait.
On a un corps et un cerveau qui nous offrent cette forme de conscience individuelle, qui est tellement fascinante, tellement belle à exploiter et à explorer. Mais qui nous rend incapables d’accéder à cette forme de vérité.
Je ne critique pas le fait d’avoir des croyances. Ce que je raconte ici découle de mes propres croyances.
Je n’émets aucun jugement sur les croyances de tout un chacun, quelles qu’elles soient.
Je parle vraiment ici de tout ce qu’on nous transmet comme étant des vérités.
Quand on s’intéresse au monde des thérapies alternatives, de l’énergétique, ou même de la spiritualité, on entend tellement parler de l’intuition, des capacités extrasensorielles, de la connexion à l’Univers, des énergies des astres, des pierres, et j’en passe.
J’ai personnellement vécu des expériences énergétiques très particulières.
J’ai vu, j’ai ressenti des choses qui, pour moi, sont au-delà de cette réalité physique qu’on perçoit du monde.
Donc, je crois en ce monde énergétique, de par les expériences que j’ai vécues.
Mais, ça ne signifie pas pour autant que tout ce que j’ai ressenti lors de ces expériences appartient à la vérité.
Je crois qu’on est tous et toutes capables de ressentir des plans plus subtils. Qu’on est capables de tellement plus que ce que l’on croit.
Qu’on n’a pas conscience de toutes les capacités de notre corps, de notre esprit.
Par contre, ce qui me dérange, ce sont toutes les explications qu’on associe à ces ressentis, à ces expériences que l’on peut vivre.
Je ne vais pas parler concrètement des notions qui me dérangent, déjà parce qu’il y en a beaucoup, et surtout parce que je n’ai pas à émettre un jugement sur les croyances des autres.
Ca va vraiment passer sur tout ce qu’on nous enseigne. Des propriétés des huiles essentielles, aux planètes qui s’alignent dans le ciel, aux symboliques de nos Chakras.
Je pourrais citer tellement d’exemples.
Et, ça ne signifie pas que je ne crois à rien de tout ça.
J’utilise les huiles essentielles, j’utilise ce que j’ai appris sur les Chakras, mais, toujours avec beaucoup de discernement, et surtout, d’écoute de soi.
Je n’applique pas ce qu’on m’a appris sans réfléchir, sans réellement observer ce que ça me fait ressentir, la manière dont ça résonne en moi.
Je me crée ma propre vision, mes propres pratiques, en utilisant cette écoute de soi comme une fondation de tout ce que je me fais vivre.
Prendre du recul sur les explications “pseudo-scientifiques”
Je sais que les explications pseudo-scientifiques ont bon dos.
La physique quantique, notamment. Dont on se sert beaucoup pour justifier, pour expliquer scientifiquement ce que l’on croit.
C’est justement en étudiant la physique quantique – alors attention, à mon touuuut petit niveau – que j’ai commencé à réellement travailler sur cette notion de discernement.
On utilise tellement les théories quantiques pour justifier certaines croyances spirituelles. Alors que quand on se plonge vraiment dans ces théories, toutes ces croyances sont justement remises en question.
Pour illustrer un peu de ce que je dis, je me dis que l’intuition est un bon exemple.
Attention, encore une fois, tout ce que je dis ici ne relève que de ma vision des choses, de mes recherches, de mes expériences personnelles.
Je ne fais que le répéter, mais c’est tellement important, surtout dans cet épisode.
Le discernement passe aussi par là.
L’intuition, dans le monde de la spiritualité New Age, comme on la trouve partout sur les réseaux, c’est ce qui nous ouvre les portes, en quelques sortes, de la médiumnité. On s’ouvre à nos extra-sens – la clairvoyance, la clairaudience, la clairsentience… – qui se manifestent de par nos capacités intuitives.
Ce sont des capacités qu’on développe naturellement quand on se forme à l’énergétique, par exemple, pour pouvoir percevoir et ressentir les blocages énergétiques – qu’il s’agisse des siens, ou de ceux d’une autre personne.
Quand on développe cette intuition, ces extra-sens, on peut se mettre à percevoir, à entendre, à ressentir des plans plus subtils.
Et on se met alors à interpréter ce qu’on perçoit.
C’est là que ça me pose problème.
On peut dire ce qu’on veut, selon moi, même en étant très connectés à notre intuition, on interprétera toujours mentalement, parce que c’est le mental qui intercepte les informations subtiles et qui les traduit.
Donc, forcément, les informations nous parviennent selon notre propre perception du monde, notre propre prisme, notre propre référentiel.
Parfois, on va percevoir une énergie subtile autour de nous, une énergie qui existe, qui est réelle.
Par contre, la manière dont on la percevra et l’interprétera ne sera pas une vérité en soit.
J’avoue avoir de plus en plus de mal avec les guidances, avec les formations, et même certaines formes d’accompagnement.
Je ne dis pas qu’il ne faut plus faire confiance en son intuition, ou ne plus vivre des thérapies avec des praticiens qui ont recours à leurs capacités extra-sensorielles. Bien au contraire.
Mais, constamment faire preuve de ce discernement, quant à ce qu’on nous dit.
Ce que j’ai vraiment à coeur de transmettre ici, c’est l’importance d’apprendre à s’écouter, pour trouver ses propres réponses en soi, avant de recevoir une guidance.
Garder à l’esprit que ce n’est pas parce que ce qu’on nous dit fait profondément sens avec ce qu’on vit que c’est une vérité en soi.
Ne pas s’enfermer dans des diagnostics intuitifs, dans l’alignement des planètes, ou dans les symboliques des cartes qui sont tombées lors d’un tirage.
J’en parlais dans le préambule du podcast, prendre tout ce qu’on nous affirme, tout ce qu’on entend pour une vérité, ça entrave tellement la connexion, l’écoute et la relation qu’on vit avec soi.
Je ne dis pas de tout rejeter et de tout remettre en question.
Juste, arrêter avec cette quête de vérité qui, selon moi, n’aboutira jamais à rien, parce qu’elle nous est inaccessible.
Arrêter d’affirmer des vérités, de répéter tout ce qu’on nous a appris, et de briser en quelques sortes ce cercle vicieux, dans lequel on retransmet bêtement ce qu’on nous a appris.
J’espère vraiment que je ne vais offenser personne, dans cet épisode.
Je parle avec toute la bienveillance du monde. (♡)
C’est un sujet qui me tient énormément à coeur, j’essaye de trouver les mots les plus justes, de ne pas être maladroite dans la manière dont j’exprime.
C’est important pour moi d’en parler, parce qu’on touche à la santé mentale.
Et je trouve qu’avec l’émergence des thérapies alternatives et du coaching, on prend parfois la santé mentale trop à la légère. Et on ne mesure pas l’impact que certaines pratiques peuvent avoir.
Je me dis que si l’on part du principe que la vérité est inaccessible, alors on accède à cette liberté de juste croire en ce qui nous fait du bien.
L’humain, selon moi, ne sera jamais dénué de croyances. Alors, si une croyance ou une pratique particulière nous fait du bien, nous conforte, ou entre en synergie avec la vision qu’on a du monde, c’est très bien.
A partir du moment où cette croyance est saine, qu’elle ne nous enferme pas dans de nouveaux carcans, qu’elle ne nous crée par de nouveaux blocages qui, sans elle, n’existeraient pas.
C’est un sujet dont je pourrais parler, encore et encore.
Mais je pense avoir dit l’essentiel. Je pense avoir transmis ce qui me tenait le plus à coeur.
Peu importe le moment où tu écoutes cet épisode, je serais très heureuse de continuer d’échanger sur ce sujet. Donc, n’hésite pas à m’envoyer un petit message, si tu veux ouvrir certaines réflexions. La porte est grande ouverte.
En attendant, je te dis à très vite, dans un nouvel épisode, d’à travers les astres.
