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A travers les astres

le Podcast

“La beauté de la sensibilité”

introspection

La sensibilité.

C’est un terme que l’on utilise pour décrire une manière d’être, un fragment de personnalité, une excuse à la manière dont on réagit. La sensibilité, pour certains, est à dissoudre, à cacher, à ignorer.
Elle est associée à cette vulnérabilité que l’on cherche à fuir, plus qu’à embrasser.

La sensibilité, pendant des années, a été à mes yeux une part de moi contre laquelle je devais lutter. Une part de moi que je refoulais, que je reniais, que j’enfouissais si profondément en moi, que j’en venais à oublier sa présence, son existence.

Jusqu’à me persuader que j’étais insensible.

Un coeur de pierre“, comme il m’arrivait souvent de me décrire.
Ce coeur de pierre, cette once d’insensibilité, pendant des années, a été ma fierté. Un masque, derrière lequel je me cachais, derrière lequel je cachais cette sensibilité qui n’attendait qu’une chose, que je réalise à quel point j’avais profondément besoin de la faire émerger.

Oui, j’ai longtemps joué le rôle de l’insensible.
Jusqu’à ce que l’introspection ne me mette face à celle que j’étais réellement. Et, presque du jour au lendemain, je n’ai plus su mentir.
Je n’ai plus su me mentir.

Parce que cette sensibilité avait été trop longtemps refoulée. Il a suffit d’une brèche, pour qu’elle n’émerge à nouveau et ne me submerge, comme si elle avait subitement besoin d’exprimer tout ce que je m’étais interdit de ressentir pendant des années.

Je me rappelle à quel point mes premiers mois d’introspection ont été tumultueux.
Violents, par moments.
J’étais prise dans une vague émotionnelle, de laquelle je ne parvenais plus à sortir. J’ai découvert, pour la première fois de ma vie, l’expression de la rage, de l’angoisse et de la tristesse profonde.
Moi qui n’avais, jusque-là, l’habitude de ressentir que des bribes de ces émotions. De les ressentir en surface.

J’ai longtemps lutté, chercher à comprendre ces vagues d’émotions, à les contrôler.
J’ai mis longtemps à réaliser que l’émotionnel ne se contrôle pas. Qu’il se ressent, et qu’il se libère, naturellement, à partir du moment où on n’est plus dans cette lutte intérieure. Dans cette recherche de contrôle permanente.
L’émotionnel se libère, et se ressent dans la douceur, à partir de cet instant on l’on accepte de ressentir, pleinement, intensément.

Quand j’ai découvert l’introspection, j’ai mis quelques mois à apprendre à vivre mes émotions.
A les ressentir, les comprendre, les écouter, les libérer.

Mais j’ai mis des années à comprendre et à accepter ma sensibilité.
A réaliser à quel point cette part de moi était présente, influente, importante.
Existante.

Après deux ans d’introspection, je peux enfin dire que la sensibilité a une place dans ma vie.
Dans mon corps. Dans ma manière d’être, de réagir, de ressentir.

Et je ne me suis jamais sentie aussi vivante, aussi inspirée, aussi créative, aussi passionnée.
Parce que, la sensibilité ne se réduit pour moi pas qu’à l’image que l’on a d’elle. Cette sensibilité purement émotionnelle, cette vulnérabilité à laquelle on se retrouve confrontée dans les moments les plus inconfortables de nos vies.

Oui, la sensibilité, c’est ce qui amène à ressentir toutes ces émotions.
Mais, c’est tellement plus que ça.
La sensibilité, elle révèle ce qui nous touche, ce qui a du sens pour nous.
Elle nous amène à ressentir, intensément, profondément.
Emotionnellement, mais aussi sensoriellement, artistiquement.

Aujourd’hui, j’ai envie d’aborder la sensibilité sous un prisme différent que celui des émotions.
Parce que c’est la sensibilité dont on entend constamment parler, mais j’ai envie d’exprimer à quel point elle a une dimension tellement plus riche. D’à quel point elle a une place tellement plus vaste en nous.

La sensibilité, c’est précisément ce qui me permet de vivre mon introspection.
Je dis bien, de la vivre, et non de la réfléchir.
De par cette sensibilité émotionnelle, sensorielle et créative.

La sensibilité émotionnelle

La sensibilité émotionnelle, qui me permet désormais de ne plus être dans ce rejet de mes émotions, de les ressentir, de les laisser s’exprimer, de les accueillir, de les conscientiser, ce qui me permet d’être beaucoup plus à l’écoute, plus consciente de ce qu’il se passe en moi, et surtout, d’entendre les messages que portent ces émotions. La sensibilité émotionnelle permet de s’ouvrir à une compréhension plus intérieure de soi.

La sensibilité sensorielle

La sensibilité sensorielle, la conscience de tout ce que l’on ressent de par nos sens, m’a permis de vivre une véritable reconnexion à mon corps. C’est grâce à mes sens que j’ai appris à m’ancrer, à être plus consciente de ce que je vis, plus consciente de ce qui m’entoure. Plus présente, aussi. Présente dans mon corps, présente dans l’instant.
J’ai appris, petit à petit, à donner plus d’attention et de considération à tout ce que je vois, tout ce que j’entends, tout ce que je ressens.

J’en parle dans la Poésie de l’esprit, mon programme d’introspection.
Tout un chapitre est dédié au fait de réapprendre à se ressentir. La sensibilité sensorielle joue un grand rôle dans cette forme d’introspection.
Au plus on la développe, on plus on s’ouvre à cette capacité de percevoir et de ressentir ce qu’il se passe profondément en soi.

⭑ La sensibilité visuelle, qui permet de percevoir les parts les plus subtiles de nous, grâce à la visualisation.
⭑ La sensibilité auditive, qui permet de les percevoir à travers des pensées intuitives.
⭑ La sensibilité olfactive, qui permet de se connecter à toute sa sphère émotionnelle, à travers les odeurs.
⭑ La sensibilité du toucher, qui permet de ressentir ces parts plus subtiles en soi. De ressentir ce qui circule dans le corps, ce qui n’est pas palpable, pas tangible.

Tout ça, c’est ce que j’ai identifié, dans mon introspection, comme une forme de sensibilité sensorielle.

La sensibilité créative

Et, la sensibilité créative, cette sensibilité à l’art, à la création, qui nous offre cet espace d’expression, d’extériorisation. Quand on s’ouvre à cette sensibilité créative, on arrive beaucoup plus facilement à ressentir nos élans créatifs, à s’y connecter, et à s’en servir pour exprimer ce que l’on garde en soi.

La sensibilité, quand on apprend à la connaitre, quand on la comprend, quand on s’ouvre à elle avec un prisme différent, elle devient une alliée, bien plus qu’une vulnérabilité.

Elle permet d’avoir cette ouverture d’esprit, cette écoute profonde de soi.
Elle permet de créer cette connexion, cette relation magnifique à soi.
Elle est ce qui mène, finalement, à l’amour de soi.
Parce que si on est incapable de faire preuve de sensibilité, au moins envers soi-même, si on est incapable de se ressentir, je pense que l’on n’est pas capable de s’aimer réellement. Inconditionnellement.

Parce que, c’est cette sensibilité, au final, qui nous permet de ressentir profondément ce qu’il se passe en nous.
Et donc, d’apprendre à réellement nous connaître, à nous écouter et nous comprendre.

Être sensibile, pour moi, n’a rien d’une faiblesse.

C’est simplement être capable de ressentir.
Par définition, nous sommes des êtres sensibles.
Capables de ressentir.

A différents degrés, selon les caractères, les personnalités et les histoires de vie. Mais nous sommes toutes et tous dotés de cette capacité à ressentir.

Lutter contre sa sensibilité, comme j’ai pu le faire pendant des années, c’est lutter contre une part essentielle de soi. Une part qui nous permet d’interagir sainement avec le monde qui nous entoure.

Avoir une relation douce avec sa sensibilité, c’est selon moi, apprendre à accueillir et à accepter tout ce qu’on ressent, d’écouter nos ressentis comme s’il s’agissait en réalité de messages de notre corps et de notre monde intérieur.

Tout ce qu’on ressent à travers notre sensibilité nous donne des informations tellement importantes sur le rapport que l’on a avec ce qui nous entoure.
Si on se sent en accord avec la situation dans laquelle on se trouve.
Si on se sent en accord avec la manière dont notre entourage interagit avec nous. Avec ce qu’on fait, ce qu’on crée, ce qu’on vit, ce qu’on traverse dans nos journées.

Elle peut nous donner des indications vraiment précieuses sur ce qui ne nous convient pas, mais aussi sur ce qui nous convient.
La sensibilité, je la vois réellement comme une boussole, aujourd’hui.
C’est ce qui fait d’elle une véritable alliée dans mon introspection.

Quand quelque chose ne me convient pas dans ma vie, je vais le réaliser avec beaucoup de fluidité et de simplicité, parce que je suis à l’écoute de mes sens, de mes émotions, de mes pensées, de ma créativité.
De toutes ces parts de moi qui peuvent être déclenchées par ma sensibilité.

Par exemple, mon corps va réagir de façon très vive quand je ne me sens pas à ma place à un endroit.
D’un instant à l’autre, je vais avoir du mal à supporter tous les bruits autour de moi, tout ce qui me touche (les gens, mes propres vêtements…), je vais avoir mal aux yeux si je suis dans un endroit lumineux, ou s’il y a beaucoup d’éléments visuels autour de moi.

Ce sont des ressentis que j’ai depuis des années, mais pendant très longtemps, je les ignorais, je n’y prêtais pas attention, je luttais simplement contre l’inconfort que ça me procurait.

C’est quand j’ai appris à m’introspecter et à m’écouter que j’ai commencé à prendre en considération tous ces ressentis sensoriels, et que j’ai compris qu’ils étaient en fait de précieux indicateurs de ce que je ressentais intérieurement, que je n’arrivais pas encore à percevoir.
Quand mes sens atteignent ce niveau de sensibilité, je sais maintenant que ça signifie que quelque chose ne va pas, que simplement besoin de m’isoler, de me calmer.

Les émotions aussi, sont des boussoles de ce que l’on vit. Et pas uniquement de ce qui est mauvais pour nous.
Oui, une sensation de colère, d’amertume, d’angoisse ou de tristesse indiquent que quelque chose nous a touché.
Mais une sensation de légèreté, d’excitation, de sérénité, sont des indicateurs tout aussi puissants pour nous signaler qu’on se sent bien à un instant précis.

Ca peut nous aider à identifier les situations dans lesquelles on se sent réellement bien, apaisé, heureux.
Ca peut paraitre bête, mais ce n’est pas si simple d’identifier ce qui nous fait, concrètement et profondément, du bien.

Ce sont des émotions que j’étais incapable d’identifier et de ressentir pleinement quand j’étais encore coupée de ma sensibilité.

De même pour la création.
C’est ma sensibilité qui me permet de créer constamment, de peindre, d’écrire, d’imaginer, d’inventer.
Cette capacité que j’ai apprise de m’imprégner de ce qui me touche, pour le retranscrire, l’extérioriser, l’exprimer sur le papier.

Comme quand j’affirme que nous sommes toutes et tous des êtres sensibles, je crois aussi qu’on est tous créatifs.
Mais que cette créativité, certaines personnes s’en coupent parce qu’elles sont encore incapables d’accueillir leur sensibilité, de se ressentir.
On a besoin de se ressentir, de s’écouter, pour pouvoir s’exprimer. Pour pouvoir créer.

Aujourd’hui, j’ai conscience d’à quel point ma sensibilité a une part importante en moi. D’à quel point elle a sa place, à quel point elle est présente. Avoir fait ce travail de reconstruction de ce que signifiait pour moi être sensible, m’a permis de transformer la manière dont je ressens mes moments de sensibilité, d’émotion, de vulnérabilité.
Ca m’a permis d’apprendre à ne plus lutter, à accepter de pleurer.
Ca m’a appris à créer depuis mes tripes. A m’exprimer avec plus de sincérité.

Aujourd’hui, je vis ma sensibilité avec tellement plus de simplicité et de sérénité.
Je ne cherche plus à la cacher, ni à la brider.

Et si quand je suis touchée je pleure, j’ai appris à juste y voir la beauté.

Les difficultés à ressentir la sensibilité sensorielle.

En revanche, il y a une forme de sensibilité qui est encore parfois difficile à vivre pour moi. C’est cette sensibilité sensorielle. J’ai parfois l’impression que mon corps n’est pas fait pour ce monde où tout va trop vite. Où il y a juste “trop“.

Trop de tout, tout le temps, partout.
Trop de bruits, trop de couleurs, trop d’odeurs.

Et ça, pour le coup, je pense que, comme pour mes émotions, j’ai juste besoin de l’accepter et d’adapter mon quotidien en fonction.
Mais c’est difficile, parce qu’autant, j’ai appris à pleinement assumer mes émotions, autant, j’ai encore du mal à affirmer mes besoins quand ça devient “trop“, sensoriellement.

J’ai encore tendance à prendre sur moi, à ignorer que j’ai besoin de silence, que je peux me sentir oppressée juste parce qu’il y a trop de choses à voir autour de moi.
Ignorer que je peux angoisser juste parce que je me sens trop serrée, alors qu’à la seconde d’avant, tout allait bien.

C’est une part de ma sensibilité avec laquelle j’ai encore parfois du mal à m’adapter.
Mais c’était important pour moi de l’aborder. Important pour moi de montrer que je suis toujours sur mon chemin.
Que certains de mes partages sont pleinement intégrés, et que d’autres sont encore en train d’être explorés.

Réflexions…

Je sais que je suis sensible.

Je l’ai intégré, je l’ai accepté.
Mais parfois, je n’arrive pas à m’empêcher de me dire que cette sensibilité, elle me pousse à me créer des blocages, qui, à la base, n’en sont pas.

J’ai conscience d’à quel point se préoccuper de sa santé mentale, c’est quelque chose qui se destine aux privilégiés. En tout cas, c’est une croyance que j’ai.

Je crois que pour réellement pouvoir prendre le temps de prendre soin de soi intérieurement, prendre le temps de se comprendre, de se soutenir, de s’accompagner – ou se faire accompagner – il faut avoir une certaine sécurité dans sa vie.

Je sais que la santé mentale, ça touche tout le monde, surtout de nos jours, mais justement, j’ai un peu cette sensation parfois qu’on s’enferme dans cette même bulle.
Au plus les esprits s’ouvrent sur le sujet, au plus on se crée des problèmes, au plus on se morfond mentalement. Et, clairement, je m’inclus dedans.

Je ne sais vraiment pas s’il y a une once de vérité dans ce que je dis là, mais c’est un ressenti que j’ai.
J’ai parfois ce syndrome de l’imposteur, ce sentiment d’être illégitime, de ne pas avoir le droit de me sentir mal, de ne pas avoir le droit de ressentir, et surtout, d’exprimer cette sensibilité.
Parce que, justement, je suis privilégiée. Parce que j’ai tout ce dont j’ai besoin pour être heureuse. Pour être en sécurité, épanouie, apaisée.

Et parce que j’ai conscience que si je peux prendre le temps de me questionner autant sur ma santé mentale, c’est que mes besoins fondamentaux sont déjà comblés.
Je pense qu’on ne se soucie pas de sa santé mentale, quand on n’a pas ces fondations dans sa vie, qui font qu’on se sent en sécurité.
Et c’est ce qui me fait ressentir cette culpabilité, ce sentiment d’imposture, quand je vais mal.

Je me sens coupable, parce que tout va bien autour de moi.
Que mon mal-être est juste intérieur.

Et, ça n’a même pas de sens, au final.
C’est tellement abstrait.
Irrationnel.

Parce que j’oscille constamment entre ces moments de bonheur, tellement profonds, tellement ancrés – et ces moments où, intérieurement, je suis en détresse, je me retrouve figée.
J’ai encore du mal à poser des mots sur ces moments là, mais, je pense qu’un jour je ferai un épisode sur cette dualité entre le bonheur intense et ces moments beaucoup plus sombres qui surgissent sans raison rationnelle.

Parfois, j’ai cette sensation que tout va tellement bien dans ma vie, que je me sens, inconsciemment, obligée de me créer de nouveaux problèmes.
Et que ma sensibilité était, en quelques sortes, au service de ce besoin de ne pas aller tout le temps bien.

Cette sensibilité, elle fait remonter beaucoup de choses inconscientes.
Et dans un quotidien où tout semble parfait, elle fait ressurgir des choses qu’on ne comprend pas, et qui sont intenses à ressentir.

Et justement, accepter sa sensibilité, c’est aussi accepter de traverser ces moments là.
Même si on ne les comprend pas.
Même si on se sent coupable, ou illégitime, de les ressentir.

Je me sens très vulnérable en parlant de ça. Je ne suis pas à l’aise avec cette idée, ça fait remonter beaucoup d’insécurités. Mais pour le coup, je ne pourrais pas être plus sincère, c’est une réelle réflexion que j’ai en ce moment, et qui tourne en boucle dans mes pensées.

Malgré tout, la sensibilité, à mes yeux, reste juste belle.
En particulier quand je me remémore cette période de ma vie où je me croyais insensible. Pour avoir exploré et ressenti les deux polarités de la sensibilité, je dirais juste que c’est simplement ce qui nous rend vivants au final.

D’accepter de ressentir, pleinement, intensément, les sentiments les plus doux, comme les plus inconfortables.

Cette sensibilité, émotionnelle, sensorielle et créative, c’est l’une des grandes thématiques de mon programme d’introspection en ligne, La Poësie de l’esprit.
Un sujet que j’y aborde à travers des transmissions, mais aussi des expériences introspectives, des voyages intérieurs, des ateliers d’expression créative.

Je te remercie pour ton écoute, et te dis à travers vite, dans un nouvel épisode d’à travers les astres.

Le programme en ligne d’expériences introspectives et créatives

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